TOP 5 DES RÈGLES POUR DEVENIR PDG

17 avril 2020

« J’aime voir pleurer un président! »

 

Le Culture club 
Vicky Jobin, CRHA, M. Sc. 
715 mots | Estimé de lecture : 3 minutes  
Le Culture club sur Facebook  
Le Culture club, Forum RH sur Facebook

 

Chaque fois que je dis que j’aime voir pleurer un président, on me regarde avec un regard sceptique, comme si je plaisantais.  Je réponds alors : « j’aime voir pleurer un président, parce que quand il m’ouvre cette porte, je sais qu’on travaille sur les vraies affaires! »

« Avec la crise actuelle, les dirigeants qui se démarqueront seront ceux qui sauront sortir des conventions et profiter de cette opportunité pour se rebâtir en s’adaptant à ce que nous sommes devenus. »

En 1998, Jeffrey J Fox a publié un « National Bestseller » intitulé « How to become CEO – The Rules for rising to the Top of Any Organization ».  On y proposait 75 règles qui pour plusieurs ne tiennent plus la route.  Surtout avec l’arrivée des milléniaux qui ont des valeurs différentes, et encore plus avec la crise du Covid-19 qui va transformer à jamais nos façons de gérer les organisations.

 

Voici mon top 5 des règles les plus percutantes pour devenir PDG, proposées par Fox :

 

  1. Prends toujours l’emploi qui t’offre le plus d’argent. Prends toujours le transfère, la promotion ou l’affectation qui paie le mieux. Tu auras alors plus de responsabilités, de tâches et plus de problèmes à résoudre.
  2. Fais quelque chose de dur et de solitaire. Cela te donnera une sensation de ténacité et d’être dans la catégorie d’élites, en plus de te préparer mentalement à combattre pour gravir les échelons.
  3. Ne mélange jamais travail et plaisir, ne prends pas un verre avec la gang et évite les partys de bureau. C’est une perte de temps et d’argent. En plus, tu te mets à risque de démontrer que tu n’es pas toujours en contrôle.
  4. Arrive 45 minutes plus tôt et quitte 15 minutes plus tard. Tout le monde le sait, les employés qui arrivent tard au boulot n’aiment pas leur travail! Le fait de quitter plus tard ton travail te donnera un avantage parce que tu partiras après au moins 95% des employés, donc tu maintiendras ta réputation de travailleur acharné.  Quand on y pense, cela ne totalise que 250 heures par année ou 31 jours.  Tu peux bien travailler un mois de plus par année!
  5. Respecte le code vestimentaire du monde des affaires. Tu t’habilles en footballeur, tu joues au football, tu t’habilles en danseur, tu danses, tu t’habilles pour les affaires, tu fais des affaires! Exerce-toi tous les jours à devenir PDG en portant l’uniforme!

 

On n’est plus là n’est-ce pas ?  Bien que ce livre abrite quelques bons conseils encore d’actualité, si je voulais devenir PDG et que je devais me conformer à ces règles contre « MA » nature, ça me ferait certainement pleurer moi-aussi!

 

Le président c’est le pilier, on lui a enseigné à être fort, solide et à tout savoir.  Il fait un effet partout où il passe. On l’admire, on l’écoute!   Il n’a surtout pas le droit de pleurer ou de se tromper surtout en gestion de crise!

Cependant, derrière chaque dirigeant se cache son alter ego[1], comme Clark Kent et Superman, et je crois que si on voyait cette autre personne, même si parfois elle est plus vulnérable, cela transformerait nos organisations!

 

 

 

Le président, il trouve ça difficile certains jours, imaginez dans ce contexte de turbulence!  Ce n’est pas pour rien que selon un sondage mené par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec auprès de 300 entrepreneurs, 71,5 % des répondants avouaient être en « détresse psychologique élevée.

« Cher président, au retour de la crise du COVID-19, pourquoi ne pas résister au besoin de tout contrôler?  Pourquoi ne pas partager les responsabilités, les prises de décisions, la pression et le stress avec l’ensemble des personnes intelligentes que vous avez embauchées?  Donnez-leur l’objectif de créer de la valeur à l’entreprise et à prendre des décisions avec leur jugement, comme si c’était la leur.» (à cet effet, voir mon entrevue avec Blaise Dubois, sur l’entreprise affranchie) 

Les gens prennent un tas de bonnes décisions quotidiennement en lien avec leur maison, famille, budget, projets de vie, etc. Ils ne perdent pas leur intelligence ni leur gros bon sens lorsqu’ils rentrent au travail.


Au retour de cette crise, pourquoi ne pas vous payer de la résilience?

 

[1] Personnalité différente d’une personne qui a deux personnalités, qui mène une double vie (définition tirée d’Antidote 10).