L’intelligence émotionnelle en GRH, un «MUST» ?

6 janvier 2021

L’intelligence émotionnelle en GRH, est-ce un « MUST » ?

J’entends souvent dire des gens qu’ils croient que l’intelligence émotionnelle, ça ne s’apprend pas, mais en réalité c’est complètement faux!

Le Culture club Vicky Jobin, CRHA, M. Sc. 
877 mots | Estimé de lecture : 3,5 minutes 

J’entends souvent dire des gens qu’ils croient que l’intelligence émotionnelle (IE), ça ne s’apprend pas, que tu l’as ou que tu ne l’as pas!

 

En fait, selon Daniel Goleman, il est vrai que certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres, de par un héritage génétique[1].  Mais contrairement à la capacité d’apprentissage de connaissances intellectuelles qui diminue avec l’âge, le développement de l’intelligence émotionnelle, elle, évolue avec le temps.  En fait, elle se développe de plus en plus au fur et à mesure qu’on vieillit : c’est ce qu’on appelle « la sagesse ».

 

Mais, toute chose étant égale par ailleurs, au même titre que le quotient intellectuel (QI), le quotient émotionnel (QE) se développe avec de la stimulation.  Mais pour être plus rapidement intelligent émotionnellement, il faut le vouloir, au même titre que le développement d’une connaissance ou compétence technique.  Par exemple, je n’ai aucune envie d’apprendre à faire de la mécanique automobile, mais si je le voulais, ou que ça m’était nécessaire pour être une meilleure personne, je le pourrais, ça m’est accessible.

 

Pour ma part, je suis chanceuse, parce que je crois avoir hérité du gène.  Par contre, j’ai dû parfaire mes connaissances et mes compétences pour le polir, parce que je n’ai pas toujours été très habile à gérer mes émotions, voire à gérer « mon égo »[2].

 

Jadis comme directrice RH, et maintenant comme consultante et formatrice-coach, ça m’a été fort utile de m’y attarder.  En fait, ces compétences de gestion de soi, aussi appelées des « soft skills », m’ont été très utiles pour accompagner les gestionnaires et les employés.  Dans cette fonction, nous sommes constamment confrontés à déclencher les autres dans leur amour propre (leur égo), notamment en leur demandant de se plier à certaines exigences, en leur demandant de se conformer aux comportements attendus ou souhaités ou en gérant leurs émotions dans des changements divers amenés par de nouveaux projets (par exemple l’implantation d’une nouvelle politique ou d’un nouveau système ERP).

 

Gérer nos émotions c’est essentiel pour prendre du recul sur une situation et pour comprendre que nous ne sommes pas la cause de la réaction de l’autre, nous sommes en fait son déclencheur.  L’émotion de l’autre, ce n’est pas notre responsabilité, mais la sienne.  La gestion de nos émotions par contre, c’est NOTRE responsabilité!

 

Selon Gill Hasson[3], un spécialiste de la pleine conscience, gérer ses émotions c’est apprendre à connaître nos déclencheurs émotionnels et à gérer notre égo.  Gérer ses émotions, c’est aussi :

  • Utiliser celles-ci pour nourrir nos réflexions;
  • Décider de faire ou ne pas faire une chose;
  • Savoir quand il faut réagir immédiatement et quand il faut prendre le temps de réfléchir;
  • Savoir quand il faut exprimer ses émotions et quand il faut les garder pour soi;
  • Savoir gérer l’émotion des autres;
  • Savoir la façon d’utiliser ses émotions pour susciter de l’empathie ou renforcer les liens avec les autres.

 

Qui plus est, le gestionnaire des ressources humaines, ou le consultant en transformation, est souvent impliqué dans des projets, qu’ils soient mineurs ou de grandes envergures comme la transformation organisationnelle ou culturelle.  Cette compétence devient alors essentielle, parce que non seulement on doit déconstruire des paradigmes managériaux, souvent basés sur des besoins intrinsèques des individus, mais on doit jongler avec des égos qui cherchent à protéger ces personnes.  C’est normal, c’est humain!

 

Comme agent de transformation, on doit aussi savoir gérer notre propre égo et reconnaître nos propres paradigmes et intentions, parfois rigides disons-le.  Les « soft skills » sont donc ici très utiles (par exemple les habiletés politiques, les habiletés relationnelles, l’influence, la gestion de soi, la gestion de l’égo, etc.) pour ne pas laisser une situation nous vider d’énergie ou nous faire vivre des déceptions ou des colères inutiles.  Nous sommes parfois nos propres déclencheurs 😉 !

 

Ceux et celles qui me connaissent savent que j’en ai fait en quelque sorte ma mission de vie, c’est-à-dire d’aider les gens à mieux comprendre leurs émotions.  Je travaille aussi sur les miennes quotidiennement.  Parfois, je performe, parfois je performe moins bien, disons-le aussi!  Vous savez aussi que j’ai une grande préoccupation par rapport à cette compétence qui n’est pas assez enseignée à mon avis dans les collèges et universités, notamment en GRH.  Et croyez-moi, j’ai analysé les cursus de très près.

 

Avec le Culture club, j’ai maintenant comme mission d’aider les entreprises à s’orienter vers de nouveaux paradigmes managériaux pour offrir des milieux de travail plus humains.  En fait, j’aspire à avoir une influence concrète et positive pour que les entreprises s’adaptent à cette nouvelle ère en transformation issue de nos réflexions et changements sociologiques, technologiques et éducationnels.

 

Pour y arriver, ça passe en partie par les dirigeants et les agents de transformation qui les accompagneront en ce sens.

 

Après avoir découvert la « Théorie U » d’Otto Scharmer, j’ai complètement transformé mon approche pour utiliser davantage l’intelligence collective émotionnelle, ce qui m’a menée à développer Ma Méthode V, une démarche assumée et une approche plus humaine intégrée dans mes outils d’intervention plus conventionnels.

 

Afin d’être en cohérence avec ma mission, dans les derniers mois, j’ai développé une formation pour partager mes outils et ma Méthode V avec ma communauté.  Avec cette dernière, je vise à rendre les entreprises meilleures et les agents de transformation plus outillés, influents positivement et connaisseurs des nouveaux paradigmes managériaux qui sont en train de s’installer dans plusieurs des entreprises les plus performantes mondialement!

 

Si tu veux en savoir davantage sur cette formation en ligne qui sera lancée à la fin janvier 2021, clique ici : La Méthode V | Pour développer tes compétences et adapter ton approche en transformation organisationnelle!
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J’ai tellement hâte!
– VICKY

 

Vicky Jobin, CRHA, M. Sc.
Leader en transformation et design organisationnel | Formatrice | Créatrice de contenu
vicky.jobin@capitalv.ca

 

 

[1] GOLEMAN, Daniel. « Emotional Intelligence, Why it can Matter More than IQ? ». Bantam Book, New York, 347 pages.

[2] Selon mon amie Audrey Villeneuve, l’égo souhaite assurer ta survie, il intervient pour « soi-disant » te protéger pour que tu puisses continuer à ressentir de l’amour et de la reconnaissance des autres.

[3] HASSON, Gill.  « Booster mon intelligence émotionnelle | Faire de mes émotions une nouvelle force. » Guy Saint-Jean éditeur, Laval, page 67.